samedi 29 septembre 2007

Un dimanche à la ville

Voici donc les dernières vidéos. Je ne ferai pas beaucoup de commentaires mon esprit étant incapable d'alimenter ma plume, ayant fait quelques folies de mon corps durant cette fin de semaine.
Je vous précise tout de même que j'ai décidé d'opérer une rupture avec le passé en recomposant de façon radicalement différente l'album photos. Cela demandera quelques jours.



jeudi 27 septembre 2007

Un dimanche à la ville

Voici trois vidéos de tirs à la corde qui sont plus courtes, les vidéos, que je ne pensais. Demain je mettrai la suite des vidéos poétiques.
Concernant le premier album photos, un statisticien de mes amis qui côtoie la rigueur au quotidien, m'a fait remarquer qu'il y avait trop de photos. Je vais donc, dans les prochains jours, mettre en place un plan de rigueur qui permettra le non remplacement de dix photos par jour et je pourrai ainsi à terme composer un album avec moins de photos pour ceux qui n'ont pas que ça à faire.
Il m'a par ailleurs été suggéré de collecter les poèmes écrits pour l'occasion pour les mettre ici-même. Donc si vous avez concervé par-devers vous ces poèmes, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me les faire parvenir.
Le propriétaire du blouson ne s'est toujours pas fait connaître.




<

mercredi 26 septembre 2007

Un dimanche à la ville

Des soucis techniques, que j'espère résoudre dans les meilleurs délais, ne me permettent pas de joindre les vidéos poétiques et tiralacordesques. Je vous demande donc un peu de patience.
Afin de vous faire patienter, je vous rappelle que nous sommes toujours à la recherche de la personne qui a oublié son blouson dont la photo se trouve en fin du précédent message sur le rallye.
Par ailleurs, celui ou celle qui a emprunté le concombre est prié de le rendre. Afin que l'honneur des protagonistes soit sauf, je propose que le concombre soit remis au prêtre de la paroisse Saint-Ouen qui est tenu par le secret de la confession et dont l'église jouxte les jardins de l'hôtel de ville.
Nous avons été avertis par le ministère des affaires étrangères que trois touristes japonais se sont plaints à leur ambassade d'avoir été agressés par un groupe d'autochtones qui, sans raison, les a menacés avec un tournevis. Monsieur Kouchner a pour sa part fait savoir qu'il privilégiait la négociation.

lundi 24 septembre 2007

Comique de répétition

Avez-vous remarqué que notre président ne cesse de discourir?

Un dimanche à la ville



C'est déjà hier mais je suis persuadé que ce sera bientôt demain.
Tout en vous écrivant, je regarde par la fenêtre et vois le noisetier s'agiter dans tous les sens sous les rafales de vent. Je remercie le ciel de ne pas être incontinent et d'avoir résisté à la dépression jusqu'à aujourd'hui.
Nous tenons à vous remercier d'avoir si nombreux répondu à notre invitation, vous qui, comme le soleil du jour, avez illuminé ce rallye, car comme le dit mon gars Jérôme, un pote de l'INSEE qui manie le bon sens avec une dextérité hors du commun, "Si nous n'avions pas été là, il n'y aurait pas eu de rallye". Sacré Jérôme, un sacré déconneur, oh lui alors y devrait faire du cinéma!
Le début du rallye a été source d'inquiétude. A lecture de la première énigme, il est en effet apparu de façon manifeste que chez un grand nombre de participants la connexion des neurones n'était pas encore effective. C'est ainsi que nos candidats, comme autant de parts de quiche, tentaient laborieusement de comprendre les propos, sibyllins pour certains, de la petite horloge. Mais, guidés par le goût enivrant de la victoire, vous avez su mettre votre génie au service de votre ambition, à savoir, grimper sur la première marche du podium. Et c'est ainsi que d'énigmatique, le rallye, comme profitant de la lumière d'un automne naissant, vous devint lumineux, réveillant en vous cet esprit d'équipe qui se nourrit de cette solidarité qui réchauffe nos coeurs. A partir de cet instant, plus rien ni personne n'allait pouvoir vous arrêter.
Au cours de la présente semaine, de nouvelles photos ainsi que d'autres vidéos seront ajoutées dans un deuxième album. Je continuerai par ailleurs le reportage de vos aventures.
Je remercie celles et ceux qui m'ont envoyé leurs photos et films. Il en sera fait bon usage.



Vous trouverez ci-dessous un blouson trouvé dans les jardins de l'hôtel de ville. Ce vêtement, de sexe indéterminé et de taille 44 (je vous fais grâce de vos plaisenteries douteuses) est à réclamer par un message sur ce blog.

mercredi 19 septembre 2007

Un matin d'été


J'aime ce disque qui prend les enfants pour ce qu'ils sont, intelligents, joueurs, sensibles, légers. J'écoutais souvent ce disque avec mes enfants, allant même jusqu'à chanter avec eux, riant aux paroles du hérisson qui pique, répondant au téléphone de la compagnie des lapins bleus.
Je ne me souviens plus comment je l'ai découverte, mais ce disque contient une perle cachée. Après la dernière chanson répertoriée sur la pochette, si l'on attend quelques secondes, on peut entendre le rire d'Emilie Jolie. Je ne sais pas pourquoi elle rit, son père lui a peut-être fait une grimace, ou peut-être rit-elle étonnée et pour nous récompenser de notre patience. Ce rire, qui dure cinq secondes, semblait nous faire du bien, nous faisait rire. Alors, les enfants disaient "encore" "encore". J'aimais les entendre dire ce mot qui contenait leur impatience, leur gourmandise, leur envie. Dès qu'ils entendaient le rire d'Emilie, ils riaient. Je prenais plaisir à déclencher leurs rires, à les entendre dire "encore". Faisant semblant d'en avoir assez, je leur disais "Bon encore une fois et c'est fini." Et le jeu continuait encore, encore et encore...

mardi 18 septembre 2007

Fidèles et précieux lecteurs

Vous avez certainement constaté un certain espacement entre chaque chronique et peut-être vous en êtes-vous inquiétés (si, c'est possible). A cela deux raisons principales. D'une part, le spleen de la rentrée qui s'estompe avec le temps (on est toujours l'heureux de quelqu'un) et d'autre part, un de nos enfants, en attendant que son pc soit réparé, occupe le nôtre, restreignant ainsi considérablement les plages d'accès. En attendant le retour à la normale, j'écris par rafales.

Merci Brice



Monsieur Brice Hortefeux, ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du co-développement, homme politique clairvoyant, responsable, visionnaire mais néanmoins humain, animé par un sens aigu de la justice, a pris à bras le corps cet épineux problème de "l'immigration subie", ainsi qualifiée par notre Président. Constant dans sa détermination, Brice, encouragé en cela par son ami Nicolas, n'a jamais changé son fusil d'épaule. La première cartouche, appelée cartouche à quota, permet l'expulsion de 250 000 immigrés clandestins et la deuxième cartouche, appelée la cartouche du maçon, permet l'érection d'un mur législatif contre l'immigration sauvage, qui doit son nom au fait que nombre d'immigrés viennent directement de la brousse sans passer par l'école ni l'apprentissage d'un métier et de ce fait ne nous servent à rien. Cette érection est la manifestation concrète de la fermeté gouvernementale. J'entends déjà les droitdelhommistes pousser des cris de vierges effarouchées. Je devine leurs légitimes mais infondées préoccupations et les rassure en leur précisant que Brice a qualifié la loi de "ferme et protectrice". "Ferme, explique-t-il, car elle limite le regroupement familial, au profit d'une immigration concertée. Protecteur, car elle a pour objectif d'éviter le communautarisme : en évaluant, dès avant de venir en France, le degré de connaissance de la langue et en donnant, si besoin, une formation linguistique, on lutte contre l'autisme communautaire.". Après le plan de lutte prioritaire contre la maladie d'alzheimer, il serait prudent de songer d'ores et déjà à un plan de lutte contre l'autisme gouvernemental.
Toujours est-il que la détermination de Brice sera le ciment de ce mur protecteur qui fera des français un peuple soudé voire même figé. Il est rassurant, car nous avons besoin d'être rassurés et protégés, que l'on expulse ceux qui sont un frein à la croissance et que nous accueillons, car nous avons gardé le sens de l'hospitalité," ceux susceptibles de participer, du fait de leurs compétences et de leurs talents, de façon significative et durable au développement de l'économie française" comme le dit, fort à propos, Brice. Mais qu'on ne s'y trompe pas, si la France sait être ferme quand il le faut, elle sait aussi être généreuse. Ainsi, tout en accueillant les immigrés compétents, la France est disponible pour parler de codéveloppement avec les pays africains dèsl'instant où ils auront compris qu'il doivent avant tout compter sur eux-mêmes.
Il ne nous reste plus qu'à remercier notre ministre pour la mise en place de cette politique gagnant-gagnant, équilibrée, raisonnée et durable qui n'exclut pas une certaine fraternelle générosité.

Robert et moi (12)


Incroyable, nous en sommes déjà à l'épisode 12 et j'ai l'impression de ne vous avoir encore rien dit sur Robert et moi. Il faut dire que l'actualité ledzeppelinienne occupe mon esprit depuis quelques jours, occultant pour un temps l'initiatique passé. J'ai donc appris jeudi dernier, confirmant d'éternelles rumeurs, que Robert, Jimmy et John Paul allaient se retrouver à Londres le temps d'un concert. Pour espérer obtenir une place, je me suis inscrit pour participer à un tirage au sort dont le résutat sera connu début octobre. Comme je vous sais impatients de connaître le résultat, je ne manquerai pas de vous tenir informés. On y croit.

Merci François



Comme vous l'avez certainement remarqué, les français sont inquiets et la France est en danger. Les français sont inquiets pour leur pouvoir d'achat, pour leur retraite, pour l'avenir de leurs enfants, pour leur sécurité, pour leur tranquillité, pour leurs valeurs. Pendant ce temps la France est confrontée aux dangers venus de l'extérieur, l'Iran, l'Euro, la BCE, les vagues d'immigration, les chinois, les importations, la concurrence étrangère...
Mais soyez rassurés, comme vous pouvez le constater ci-dessus, François veille au grain et je vous garantis que si certains le cherchent, ils vont le trouver.

jeudi 13 septembre 2007

Les trop et les plus

Aujourd'hui, je livre à votre réflexion la contribution d'Emmanuel V, qui, en substance, nous fait savoir qu'il ne sait plus trop où il en est. A toi Manu.

"Voilà. Avant je pensais vivre dans un monde où tout allait bien. Nous avions parfois quelques petits tracas mais tout le monde était d'accord, disons tous les français étaient d'accord, disons qu'au moins la majorité d'entre eux était d'accord pour penser que nous étions un grand grand peuple, un grand pays, une puissance mondiale qui avait une place à part dans le grand concert des nations, que notre pays, phare de la civilisation occidentale, avait un message à délivrer à un monde attentif à nos propos. Et puis notre président est arrivé, il a parlé et la vérité m'est apparue comme éblouissante, brutale, aride mais rédemptrice et libératrice. Le président m'a ouvert les yeux et avec bon sens m'a fait comprendre que notre pays était au bord du gouffre. Pourquoi? Parce que la France est un pays dans lequel les trop sont trop nombreux. Si notre Président connait sur le bout des doigts tous les trop, il peut même les réciter en commençant par la fin ou par le milieu, pour ce qui me concerne, je vous livre ceux que j'ai retenus, dans le désordre ce qui fera un petit peu fouillis. Il y a trop de freins, de conservatismes, d'immigrés, d'enfants d'immigrés, de familles d'immigrés, de fonctionnaires, d'enseignants, de récidivistes, d'impôts, de charges, de protections, de délocalisations, d'interdictions, de BAC, de squatters, de locataires, de mai 68, de pitbulls, de régimes spéciaux, de gens qui ne sont pas d'accord, d'Etat, de mauvais sens, de fraudeurs, de faux chômeurs, de spéculateurs, de Jean-Claude Trichet, de qui refusent le travail qu'on leur propose, de clandestins, de qui ne pensent qu'aux RTT, de juges indépendants, de glandeurs dans les cités. Les trop sont tellement nombreux que j'en oublie. Quoi que, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais depuis que notre président est là, le nombre de trop a sensiblement diminué.
Bon, je ne veux pas vous ennuyer plus longtemps. Pour ce qui est des plus, je vous en parlerai la prochaine fois. Soyons reconnaissant à notre Président d'avoir mis sa désintéressée clairvoyance au service de sa patrie."

Nous remercions Emmanuel pour son enrichissante contribution.

Devinette

Qui a dit, il y a quelques jours : "C'est normal que quand quelqu'un est au chômage, la société lui tende la main. Ce n'est pas normal quand on est au chômage qu'on refuse un emploi qui correspond à votre qualification parce que ce sont les autres qui paient." Une indication, ce n'est pas Robert, le patron du Balto.

dimanche 9 septembre 2007

Une nouvelle maison

Une personne qui m'est très proche a été contraint de changer de maison et, comme souvent en pareille circonstance, elle n'est pas sûre de son choix, se demande si elle a bien fait. Quelques travaux sont à effectuer.
Repeindre en blanc pour effacer les traces de l'ancienne couleur, décoller le papier pour le remplacer par un nouveau que l'on voudrait choisir avec soin.
Pendant les travaux, la famille et les amies passent. Il y a celui qui passe mais ne reste pas, il y a celui qui reste et qu'à l'usage on aurait préféré de passage.

Chacun a un avis, une appréciation, une suggestion, une idée sur ce qu'il faudrait faire.
En premier lieu nous avons la série des visiteurs qui, plus ou moins adroitement, essayent d'être réconfortant quitte à en rajouter.
Vous avez le visiteur qui, à peine a-t-il fait quelques pas dans l'entrée, s'écrie "Bah dis donc, c'est bien et puis surtout c'est grand." Tout au long de la journée la collection s'étoffe.
" Déjà, vu de l'extérieur, on se dit que c'est bien à l'intérieur."
"C'est bruyant mais, d'un sens, t'es en centre ville, t'as tous les commerces pas loin."
" C'est un peu vieillot, mais c'est bien aussi quand c'est pas trop neuf."
" Bon, c'est vrai, y a plein de travaux mais en même temps tu refais à ton idée comme ça tu te sentiras plus chez toi."
" C'est un peu triste mais vous pourrez aller dans le jardin."
" D'un autre côté, faut se dire que vous ne resterez pas logtemps."
" Bah tu vois, moi je trouve qu'elle a du charme cette maison. C'est pas commun, c'est tout. C'est l'histoire de quelques mois et tu ne t'en appercevras plus."
" De par le fait, c'est sûr, on voit bien qu'elle n'a pas été entretenue, mais deux ou trois coups de peinture et il y paraîtra plus."
Ensuite vous avez ceux qui aident. Là aussi vous avez plusieurs catégories. Celui ou celle, plus généralement celle, qui passe une bonne partie de son temps à papoter et qui met en pratique l'expression "On ne peut pas faire deux choses à la fois."
Vous avez celui qui en met partout et qui, surprenant votre regard inquiet, vous dit avec aplomb "Un coup de serpillère et il y paraîtra plus."
Il existe une règle d'or lorsque vous vous faites aider, parfois malgré vous, pour des travaux. Ne jamais suivre les conseils de celui qui a un beau-frère qui s'y connait, au risque d'aller au devant de graves déconvenues. Il est également préférable de se débarrasser dans les meilleurs délais de celui qui vous dit "Tinquiète pas, ça ne se verra même pas ou alors y faut y regarder de près." ou alors "De toute façon, on s'en sert jamais."
Il y a l'éternelle question "Tu crois que c'est la peine de mettre une deuxième couche?"
Mais que faisons-nous avec nos pinceaux, nos rouleaux, nos tâches de peintures qui constellent nos mains, nos bras voire plus, nos suggestions, nos maladresses, nos sourires. Nous lui disons que nous nous sommes là, tout près, que ça ne remplace pas mais que nous voulons lui faire sentir que nous appartenons à la même famille, que nous aimerions la serrer dans nos bras, qu'elle pourrait se contenter de nous regarder faire et que sans piétiner son jardin nous partageons ses doutes, ses angoisses, ces moments qui ne sont que découragements. Nous lui disons que nous l'aimons.

jeudi 6 septembre 2007

Merci Catherine

Hier matin, j'ai écouté la chronique de l'élégante et quelque peu décatie mais pas encore cacochyme Catherine Nay. Oui, je sais, je m'étais promis de ne plus l'écouter pour m'éviter de m'énerver bêtement mais je ne parviens pas à me sevrer. Peut-être le plaisir de la souffrance, de la frustration car à chaque fois que je l'écoute je dois vous avouer, et j'en ai honte, que j'ai envie de lui mettre des baffes, de lui faire subir les derniers outrages sur la table de la cuisine. Je le répète, j'ai honte d'avoir de telles pensées. Il y a sûrement une dimension sexiste dans cette affaire car , si il lui arrive de m'énerver, Alain Duhamel ne m'inspire pas de telles pensées.
Le sujet de notre chroniqueuse matinale était l'Education Nationale et la lettre du Président de la République aux enseignants.
Le sujet est lancé par Jacques Pradel qui compare l'EN (éducation nationale) à un mastodonte. Catherine Nay commence par parler d'un Etat dans l'Etat. Ensuite elle compare les enseignants à l'armée rouge, du temps de l'Union Soviétique précise-t-elle, terreur des politiques, qui ont eu la peau de plusieurs ministres. Ensuite couplet sur le budget qui est le plus élevé et en constante augmentation comme les effectifs (+80%). Elle laisse entendre que les enseignants en veulent toujours plus mais sans se remettre en cause. Ensuite elle pose la pertinente question " Peut-on faire bouger le mammouth?". Puis elle passe en revue toutes les bonnes mesures voulues par le Président de la République. Elle prend comme exemple l'étude du soir mis en place dans les ZEP, mesure qu'elle qualifie de révolutionnaire, précisant que là les enseignants sont d'accord car ils seront payés en heures supplémentaires défiscalisées. Oui monsieur. Le ton de sa voix nous suggère que l'argent est la seule motivation de ces enseignants.
Sa conclusion est qu'il ne faut jamais parler de réformes aux enseignants, conservateurs et réactionnaires dans l'âme. Non, il faut procéder par petites touches, histoire, je suppose, que cette bande de bolchéviques ne s'aperçoive de rien. Pour terminer, le rituel couplet, un tantinet méprisant, sur les syndicat qui sont toujours contre tout.
Petite phrase rigolote de la chroniqueuse:"On va supprimer 11 000 suppressions de postes".
Et c'est ainsi, qu'en guise d'analyse, Catherine Nay aligne les poncifs, les idées reçues, les clichés, les affirmations péremptoires, sombrant corps et esprit dans la facilité des vaines comparaisons qui transpirent le mépris, l'aigre ironie, la bêtise, l'ignorance du sujet abordé, la malhonnêteté intellectuelle et l'absence de respect envers des enseignants qui n'attendent pas tel ou tel homme politique pour faire évoluer leur pédagogie, pour se remettre en cause préoccupés qu'ils sont par la réussite de leurs élèves. A écouter Catherine Nay, sur Europe 1, on peut se demander qui sont ces indignes et inconscients parents qui osent encore confier leurs enfants aux enseignants.
Si je n'y avais pas pris garde lors de la première écoute, la suivante a révélé la vulgarité intellectuelle de Catherine Nay, encouragée par les ricanements consternants d'un Jacques Pradel semble-t-il encore traumatisé par Roswell. A l'évidence, Catherine Nay ne fait pas le pari de l'intelligence. Vacuité est peut-être le mot le mieux adapté à ses prestations.

mardi 4 septembre 2007

Robert et moi (11)


Après avoir exhumé mes disques, il me fallait en écouter un. J'ai d'abord mis à jour la platine. Je l'ai dépoussiérée. Après avoir soulevé le couvercle,avec précaution et respect, je l'ai prise par le bras et je l'ai faite tourner. Aussi incroyable que cela puisse paraître, j'étais ému de la voir aussi pimpante, repartie pour un tour, voire 45. Rassuré sur son état général, il me fallait choisir un disque. Je me souviens qu'à l'époque du vinyle, mettre un disque était toute une affaire. Il fallait respecter tout un cérémonial. Un disque se devait d'être rangé verticalement dans un endroit éloigné de toute source de chaleur au risque de le voir tristement se gondoler dans un dernier tour. La pochette intérieure, en papier ou en cellophane, devait être introduite dans la pochette carton de façon à ce que le disque ne puisse pas sortir inopinément et rouler sur le sol lorsque vous sortiez l'album de son rangement. Ensuite, vous deviez tenir le disque, dans un premier temps à sa sortie de sa pochette, en plaçant le pouce sur la tranche et le majeur au niveau du trou central, puis, pour le poser sur la platine, vous deviez le tenir horizontalement à l'aide de vos deux mains. Malheur au sagouin qui osait poser ses doigts sur cette surface noire que seul le diamant était assez noble pour frôler. A la suite de quoi, vous procédiez au dépoussièrage. Les mieux équipés possédaient le matériel permettant de se débarasser de l'électricité statique. Je me souviens que les virtuoses dépoussiéraient avant la dépose sur platine. Il fallait ensuite soulever le bras, souffler légèrement sur le diamant, mais au grand jamais n'y toucher sous aucun prétexte, placer la cellule au-dessus du disque et, à l'aide d'un système hydraulique, faire descendre le bras en douceur jusqu'au sillon. Les secondes qui suivaient pouvaient être source d'angoisse. Le diamant allait-il entrer en contact avec le vinyle ou riper sur le bord extérieur dans un horrible bruit de frottement ? Vous pouviez enfin écouter sans pour autant être à l'abri d'un " j'suis un gars ben ord...j'suis un gars ben ord...j'suis un gars ben ord..."
Je ne souhaitai pas choisir un Led Zeppelin. Après un passage en revue, j'ai extrait du lot un album, quel beau mot, de Charlebois. C'est celui qui me semblait recéler le plus de nostalgie, qui, avec la chanson "Ordinaire", contenait ce désespoir, ce besoin d'absolu, cette envie qui submergeait tout et qui faisait de la vie d'adolescent un torrent de souffrances, de découvertes, de rêves, de déceptions, de trahisons, d'éxaltations. J'ai déposé le disque sur la platine et le reste se trouve dans la vidéo qui suit.



Si vous fermez les yeux et ne faites qu'écouter la chanson, vous aurez l'impression d'entendre un feu de bois accompagnant la voix de Robert Charlebois, qu'il ne faut pas confondre avec Robert.

Merci Christine

Nous vivons dans un monde incertain, aux équilibres instables, qui se caractérise par la précarité des situations. Pour faire plus clair, nous avons peur et avons donc besoin d' être rassurés, d'être protégés.
Christine Lagarde, la copine d'Emmanuel, est celle qui nous protège le mieux et ne cesse de nous le dire et de nous le répéter. Ainsi, face à l'inflation, qui réduit notre pouvoir d'achat, elle sera vigilante. Pour ce qui est des délocalisations, elle sera attentive. De plus, elle nous promet qu'avec la fusion GDF-SUEZ, les prix de l'énergie resteront stables.
Nous voilà rassurés.

lundi 3 septembre 2007

Robert et moi (10)

La dernière fois je vous ai laissés à la sortie de chez le disquaire. Je vous ai joué le couplet de la nostalgie du vinyle. Comme il est fort probable que vous n'avez pas écouté un vinyle depuis la mort de John Lennon, je me suis dit que j'allais, pour de vrai, me replonger dans les années vinyle pour réaliser un reportage qui pourrait s'intituler "Dans l'ombre du sillon ou le goût de la galette."
Il me fallait d'abord trouver les disques. Je suis allé dans le débarras. Coincé entre un vieil aspirateur, que l'on garde au cas où, et un lit de bébé, qui n'a rien à voir avec le cas où, ils étaient là, dans la poussière, assoupis, attendant peut-être que je dépose un baiser sur leur face, A ou B.

Je dois vous avouer que j'avais un peu honte de les avoir abandonnés ainsi dans l'ombre, de les avoir transformés en souvenirs, de ses souvenirs que l'on ne raconte même pas à ses enfants. Je les ai d'abord regardés et je me suis dit "A quoi bon". J'allais au devant d'une déception. C'est comme rencontrer un amour d'enfance. On le regarde et on se demande comment on a pu...
J'ai malgré tout décidé d'aller jusqu'au bout. Comme pour renouer un dialogue que la modernité avait interrompu, j'ai cédé à la nostalgie. Après avoir murmuré "33", je me suis approché de l'étagère, je les ai pris dans mes bras et je les ai portés jusqu'au salon. Je les ai posés sur un fauteuil, pas trop près des cd pour éviter toute provocation, leur procurant ainsi le confort, symbole d'une gloire passée, en signe de reconnaissance.