lundi 30 novembre 2009

Pause



Je serai de retour la semaine prochaine. D'ici là...portez-vous bien.


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jeudi 26 novembre 2009

Nous sommes rassurés

Le 25 juin dernier elle nous disait " Le déclin s'est ralenti et quelques petits signes au niveau de la stabilisation de l'économie. Une stabilisation dans la baisse plus un ralentissement du déclin en matière de chômage, c'est bon signe."

Aujourd'hui, Cricri Lagarde nous a dit "On est sorti de la récession mais l'économie est toujours en crise puisqu'elle continue à détruire des emplois, mais cela nous conforte dans le diagnostic que j'ai toujours posé"

J'étais un peu inquiet à la suite de la diffusion des données sur l'emploi, mais me voilà rassuré. Comme Cricri, je suis conforté comme jamais.

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Rien

Le rien absolu existe-t-il? Le pas grand chose nous est familier. Il peut nous faire pitié. Il a parfois droit à notre mépris. Il peut nous donner l'impression de prendre beaucoup de place. Indulgent, nous sommes prêt à lui pardonner. Il s'estime victime d'un délit d'insuffisance. Il revendique son utilité. Nous parvenons à l'oublier ou mieux, nous ne le voyons pas.

On côtoie le presque rien, on le croise sans toujours en prendre conscience. Il est subtil. Il nous oblige à être attentif, sur nos gardes. Il me regarde parfois dans la salle de bain mais je fais comme si de rien n'était, je ne réponds pas à ses provocations. Il finit par disparaître. Le presque est un grain de sable dans la recherche de la perfection. Il sera éternellement de trop.

Le rien est-il comme l'abîme? Sans limite que nous tentons pourtant de repousser jusqu'au jour où il ne restera que lui, incapable qu'il sera de faire quelque chose avec ce qui lui restera.

samedi 21 novembre 2009

Non, non, rien n'a changé, tout, tout...

Encore une quiche qui suinte la bêtise, la mauvaise foi, le mépris. En un mot immangeable. «Ceux qui font profession de défendre les sans papiers devraient s'intéresser aussi aux étrangers en situation régulière, touchés à hauteur de 26% par le chômage, en butte parfois à des discriminations»
Ces propos d'Eric Besson me consternent, me navrent, me désespèrent. Je devrais arrêter de me faire du mal. "Ceux qui font profession de défendre" me rappelle les célèbres droitdelhommistes de notre président. On retrouve inlassablement cette division de la société, d'un côté les bons et de l'autre...Il faut sans cesse montrer du doigt, désigner. D'une certaine façon, en une seule phrase Besson résume l'échec de notre société.

Pour terminer, un sourire avec ce qui suit dont j'ai oublié la source mais qui peut s'appliquer dans de nombreuses situations.Quand Clemenceau voulait faire passer un message sans se mouiller, il passait par l’intermédiaire d’un porte-parole, dont il disait poétiquement : “C’est moi qui pète, c’est lui qui pue”. On ne sait pas précisément qui a pété, dans cette histoire, mais celui qui pue est connu. .

Encore une dernière. Luc Chatel a déclaré sur RTL qu'il n'était pas question de revenir sur les suppressions de postes dans l'éducation nationale. "Cette politique nous permet de mettre en place la revalorisation financière des enseignants, qui est très attendue" On pourrait en conclure que les enseignants sont prêts, pour gagner plus, à accepter, voire à encourager cette politique. J'en ai interrogé plusieurs et je ne suis manifestement pas tombé sur les bons.

vendredi 20 novembre 2009

Je m'en souviens

Le soleil se couche mais la nuit tombe, faisant une croix sur un jour qui n'est plus. Si chaque jour avait sa tombe, combien de pierres tombales resteraient lisses de souvenirs? Pendant mes fréquentes et longues périodes de désoeuvrement, je me promène dans les allées que bordent les tombes. Je m'arrête devant certaines et j'essaye de me souvenir. Je ne manque pas de souvenirs. Comme vous, j'en possède un stock. Je n'ai jamais pris soin de les ranger, de les classer. Parfois je me dis qu'il serait bien d'établir une correspondance tombes/souvenirs. Je renonce toujours rapidement à cette idée qui n'a pas de sens. Certaines pierres tombales ne pourraient accueillir tous les souvenirs de leur journée.

Les souvenirs viennent de loin, ils évoluent, se transforment, changent de signification. Je me vois mal assurer le suivi de mes souvenirs, les remodeler, me préoccuper de leur actualité. Certains de mes souvenirs sont comme des livres que je relirais sans cesse. Tout en les relisant, il m'arrive de découvrir des signes qui m'avaient échappé comme si ils étaient tracés d'une encre que seul révèlerait le temps qui passe.

Tous les souvenirs nous sont personnels. On parle de souvenirs communs mais les souvenirs sont comme les mots qui ont des synonymes. Deux souvenirs peuvent paraître approchants mais jamais se confondre. Nous étions au même moment au même endroit. Nous sommes persuadés d'avoir vu les mêmes choses, d'avoir entendu les mêmes mots. J'ai oublié la suite.

Le jour se lève de plus en plus tard. Chaque matin je l'attends mais je finis par partir sans lui. Je peste mais je sais qu'il finira par me rejoindre et me retrouvera où que je sois. Ce matin, les nuages le rappellent à la modestie.


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Une onde

Ce matin, les grains de la mort font crisser mes souvenirs. Sa voix a participé à l'éveil , à ma découverte de la sensualité. C'est par la grâce de sa voix que j'ai compris qu'il n'était pas utile d'en avoir plein les mains et d'avoir la bouche pleine pour vibrer. Adolescent, je suis tombé amoureux de Kriss. Elle laissera quelques graffitis sur mon coeur d'auditeur.


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jeudi 19 novembre 2009

A qui parlent-ils?

C'est avec attention et bienveillance que j'ai lu ce qui à l'époque était le dernier discours en date de notre président de la république. Il avait pour sujet l'identité nationale. A l'origine, il était prévu que ce discours porte sur l'agriculture. De la terre, des racines à l'identité nationale il n'y avait que les papiers à changer. Je ne vous le cacherai pas, j'ai fait l'effort de le lire. Ce fut un véritable effort. Pour tout vous dire, je ne sais pas à qui s'adressait ce discours. Manifestement, son auteur a tenu à nous faire savoir qu'il avait une culture solide, somme toute assez classique. Sur la forme, ce texte m'a paru lourd comme de la crème au beurre, ampoulé sans pour autant nous éclairer, prétentieux, se lançant dans une laborieuse imitation du lyrisme des écrivains qu'il pensait glorifier. J'ai ressenti chaque paragraphe comme un clou que le rédacteur tentait d'enfoncer dans mon cerveau.

A la réflexion, ce discours ne s'adressait à personne. C'était un simple exercice de style, rédigé pour le plaisir solitaire de son auteur. Les émotions qu'il tente laborieusement de traduire sont figées, comme vitrifiées par le poids d'un passé qu'il nous rend étranger, écrasant. Ce discours est une démonstration mais son auteur semble si peu sûr de lui qu'il se dissimule derrière une multitude d'exemples, de noms, de lieu censés être les exemples d'une France dont nous avons ordre d'être fier. Peut-être suis-je excessif mais le ton péremptoire, donneur de leçon nous y contraint. Plutôt que de me libérer, de me donner envie, ce texte m'écrase de ses certitudes. L'auteur du discours écrit "Pour nous Français, l’identité nationale ne saurait être une chape de plomb intellectuelle et morale pesant sur les consciences". C'est pourtant l'impression générale que me donne ce discours.

Si je ne veux pas débattre c'est que j'ai peur, me dit-il. Il y a dans ce discours les germes de l'exclusion, cette façon de constamment me dire que si je ne partage pas son opinion je suis du mauvais côté de la ligne. Cette ligne qu'il a tracé d'une main ferme et définitive.Une nouvelle pensée unique est née. A l'évidence le rédacteur de ce discours sait ce qu'est la France. Il connait cette célèbre France profonde, cette France enracinée dans son histoire, dans ses traditions, cette France fière, humble et éternelle et qui ne saurait mentir. Cette France belle comme le journal de 13h sur TF1. L'auteur de ce discours semble posséder une telle conscience et une telle certitude de ce qu'est l'identité française que l'on doute de la pertinence d'un quelconque débat sur le sujet.

Voilà. Une chronique ne permet pas de traduire tous les sentiments que m'inspire ce discours, mais à la demande générale je pourrai lui donner une suite. Je terminerai sur ce passage du discours A force d’abandon nous avons fini par ne plus savoir très bien qui nous étions.A force de cultiver la haine de soi nous avons fermé les portes de l’avenir. On ne bâtit rien sur la haine
de soi, sur la haine des siens et sur la détestation de son propre pays.
pour déclarer à son auteur que je n'ai rien abandonné, que je sais qui je suis, que je ne me hais pas, que je n'ai fermé aucune porte, que je ne hais pas les miens et que je ne déteste pas mon pays. Je suis intimement convaincu que nous sommes nombreux dans ce cas.

Qui a dit?

"Raymond, il faut vraiment que tu te mobilises et que tes gars se mobilisent parce que nous les Français, on est quand même très inquiets et beaucoup déçus".

On pourrait aisément appliquer cette phrase à son auteur en remplaçant Raymond par Roselyne.


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mercredi 18 novembre 2009

Toux et son contraire

Oui, je tousse. Je viens de lire les propos de Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'emploi lors d'une conférence de presse. Il nous informe que "Le pire de la crise est passé pour l'emploi en France et le nombre de destructions de postes devrait être inférieur à 400.000 cette année, bien en deçà des prévisions de l'Insee" Insee qui en prévoyait 500 000. C'est donc un succès? Oui et non. Oui car cela aurait pu être pire. Non parce que l'exécutif a depuis le début de la crise mis en doute la fiabilité des prévisions économiques de l'Insee. Il ne parait donc pas judicieux de mesurer ses résultats à l'aune de données en lesquelles on n'a pas confiance.

Ensuite il souligne "que l'augmentation du chômage en France, en hausse de 22% de janvier 2008 à septembre 2009, était "sans commune mesure" avec la flambée observée dans d'autres pays, notamment au Royaume-Uni et en Espagne où le nombre de demandeurs d'emplois a bondi de 92% et de 64% respectivement depuis le début de la crise." Il est nécessaire d'appuyer sur la touche rewind. Il y a peu, notre président et sa majorité nous expliquaient que le chômage dans notre pays était le résultat d'un marché du travail trop rigide, entravé par un code du travail auquel personne ne comprenait plus quoi que ce soit. Il fallait moins d'Etat et faire confiance au marché. Il fallait, quitte à ce que cela soit un peu douloureux au début, introduire de la souplesse, de la flexibilité, de la réactivité. A l'instar de la jouissance en mai 68, il fallait que l'on puisse embaucher et licencier sans entrave. On importa la flexsécurité.

Et que fait Laurent Wauquiez aujourd'hui? Il compare les résultats de la France avec ceux de la Grande-Bretagne dont la législation du travail est l'une des moins contraignantes et qui correspond le plus à ses voeux. Il se félicite en quelque sorte de la rigidité du marché du travail français. Si l'on poursuit malgré tout le raisonnement qui fut le sien il y a encore peu de temps, ce qui est important, ce n'est pas le nombre de personnes qui ont perdu et perdront leur emploi mais plutôt le temps qui leur sera nécessaire pour en retrouver un. Quoi qu'il en soit, Laurent Wauquiez compare deux marchés du travail qui ne peuvent l'être. Dans notre pays, l'Etat consacre un budget conséquent pour préserver l'emploi, pour en créer dans le secteur non-marchand. En Grande-Bretagne l'Etat n'a qu'une politique de l'emploi, celle du marché. Les comparaisons effectuées par Laurent Wauquiez sont pour le moins contestables et manquent totalement de la plus élémentaire rigueur. La comparaison systématique et à tout propos s'apparente à un manque de confiance en soi et conduit à se satisfaire de la médiocrité.

Ah bah ça alors!



Vous parlez d'une histoire. Le gars Basile en garde à vue. A-t-il agi seul ou avec sa bande? Ce garçon, bien qu'il fut successivement marseillais puis sakorziste a toujours bénéficié de ma bienveillance. J'aimais sa générosité sur le terrain, son sourire. En revanche, qu'il ait donné sa première coupe d'Europe à Marseille m'a toujours laissé froid.
Voilà. Je ne vais pas en rajouter si ce n'est que la confirmation des accusations dont il fait l'objet m'attristerait.

mardi 17 novembre 2009

Incroyable

Hier soir, désoeuvré, les yeux dans le vague, la souris en main, ma dulcinée endormie dans une chambre non loin de là, le visage dans les mots, une évidence m'a extirpé de ma torpeur.

Cela fait plusieurs mois que j'écris ce, sur ce, dans ce blog (allez savoir) et je n'ai, à ma connaissance, jamais parlé de sport (1), deuxième passion du mâle en pleine possession de ses moyens. Suite à cette révélation, une inquiétude a troublé mon regard. Suis-je encore en possession de tous mes moyens? Il est idiot de ce poser cette question juste avant de ne faire plus qu'un. Je savais qu'en cette soirée que j'avais étirée, je ne ferais qu'un mais tout seul. Je reviendrai plus tard sur mes moyens. Pour en finir provisoirement sur ce sujet, je trouve que moyens est réducteur.

Je vous disais donc que je n'avais jamais écrit à propos du sport.

(1) si ce n'est à propos d'un pitoyable triathlon.

lundi 16 novembre 2009

Ironie

Juste après le sommet de Pittsburg, lors d'un entretien télévisé remarquable, notamment grâce à la pugnacité des deux présentateurs, notre président avait affirmé qu'il n'y avait plus de paradis fiscaux. Respectueux, à aucun moment nos deux présentateurs n'avaient obligé, contraint notre président à dire ce qu'il ne voulait pas dire. Il avait pu s'exprimer librement, aborder tous les sujets, de la réforme du capitalisme financier à l'hydratation avant et pendant un jogging. Donc pour ce qui était des paradis fiscaux, l'affaire était définitivement réglée.

Et qu'apprends-je? Au sein du troisième projet de loi de finances rectificative pour 2009, présenté lundi 16 novembre en conseil des ministres, notre ami Eric Woerth a introduit la mesure suivante : Les transactions avec les paradis fiscaux seront davantage imposées : taxation à 50 % des sommes qui y sont versées ; taxation des dividendes qui en proviennent.

Je ne vous cache pas mon désarroi.

Qui a dit

"La réalité c'est qu'il y a un parti communiste chinois, et que c'est un interlocuteur. Et ce n'est pas nouveau. "c'est une chance pour la France de continuer de développer de bonnes relations avec la Chine". Est-ce qu'il fallait aller ou non jusqu'à la signature d'un protocole? Ce protocole peut être utile sur un certain nombre de points et l'on a tout intérêt à renforcer nos liens avec le parti communiste chinois qui a aujourd'hui une importance essentielle dans le gouvernement de la Chine".

H1N1 coulé



Tout comme Guillain, le vaccin semble mal barré. Il est incompréhensible que même à propos d'un tel sujet, notre copine Roselyne n'ait pas réussi à nous convaincre de la nécessité de nous faire vacciner.

dimanche 15 novembre 2009

samedi 14 novembre 2009

Ces mots qui font des phrases

Passe droit : faveur accordé contre le règlement, contre le droit (le Petit Robert).

En 2007, 622 salariés ont péri dans un accident du travail. Sur les 720 150 accidents avec arrêts enregistrés, pour 35 871 141 journées d'indemnisation, 46 426 ont entraîné une incapacité permanente. La plupart des accidentés proviennent des métiers dits d'exécution. Les victimes d'un accident du travail ne perçoivent que 60 % à 80 % de leur salaire et tous, et notamment les plus modestes, n'ont pas de mutuelle complémentaire. Dans un avis rendu, le conseil économique, social et environnemental a conclu que les indemnités journalières "ne compensent donc que partiellement la perte de rémunération due à l'accident et la défiscalisation contribue à atténuer la perte de revenu ainsi engendrée."

A propos de ces indemnités notre ami Jean-François Copé a qualifié de passe droit le fait qu'elles soient "défiscalisées" et qu'il fallait en finir. Il a donc, avec l'aval de l'éxécutif, fait voter la "fiscalisation" de ces indemnités ce qui répond à un souci d'économies, d'équité et de bon sens.

Ayant revêtu le costume du bon sens qui lui va si bien, il nous gratifie d'un raisonnement qui, si l'on ne prend la peine de réfléchir, est imparable. L'indemnité est un revenu de substitution. C'est donc un revenu. Tout revenu doit être soumis à l'impôt. Donc... Je suggère au gars Copé que cette nouvelle réglementation soit rétroactive.

L'utilisation d'un simple mot, passe-droit, accrédite le fait que les accidentés du travail étaient davantage que des privilégiés, ils étaient des profiteurs, des hors la loi. Si l'on pousse cette logique, tout accidenté du travail devrait être poursuivi en justice. Ce qui était un droit est devenu une fraude. En qualifiant de passe-droit ce qui était un droit, notre ami Copé désigne des coupables, nous indique les mauvais français. La recherche de coupable est constante. Cette volonté de chercher à nous opposer les uns aux autres, à créer des catégories qui n'ont pour objet que d'attiser les rancoeurs, parfois les haines contredit cet autre discours sur l'identité nationale.

Pourquoi avoir utilisé ce mot? En le prononçant, Copé met en doute l'honnêté, l'intégrité morale de salariés qui contribuent dans leur chair à cette croissance dont nous devrions, semble-t-il, être si fiers.

Copé, qui est-il?

Moi émois (20)



Mes frères furent donc mes premiers points de comparaison, mes premiers mètres-étalons. La comparaison. Quelle idée de vouloir comparer. Que fait-on une fois que l'on a comparé? On évite toujours de se fier à la première comparaison quand elle est défavorable. Il ne faut pas hésiter à demander une contre-expertise.

Je ne sais pas si nos amies les filles ont cette même obsession (que comparent-elles?) mais le lieu rêvé pour un garçon, le temple de la comparaison restent et demeurent les douches communes et collectives après le sport. Ce sont les regards furtifs, les yeux qui évaluent, jaugent celui qui, il y a peu, était un partenaire, un coéquipier. Sous la douche commence une autre compétition à laquelle tous ne veulent pas participer. Les forfaits, qui sont récurrents, trouvent toujours de légitimes raisons dont personne n'est dupe. Il y aussi ceux qui coupent la poire en deux, dissimulant leur nudité à l'aide d'une serviette qu'ils n'enlèvent qu'une fois bien à l'abri de la vapeur.

Et pourtant, quoi de plus vain, de plus stérile que cette comparaison. Nous savons bien qu'un sexe au repos, qui plus est après un effort en plein air et parfois confronté au froid, est comme un iceberg. Il ne préjuge en rien de ce qu'il sera. Pour ce qui me concerne, étant le seul à savoir ce que je savais, je n'ai jamais redouté quelque regard que ce soit. Malgré tout, la possibilité qui m'était offerte, mais qui ne dura pas, de regarder ce qui se passait entre les cuisses de mes frères ne manquait pas de me laisser perplexe.

vendredi 13 novembre 2009

Eric Raoult s'insurge




Dans une question au gouvernement, respectant son voeu de chasteté intellectuelle, il juge "assez singulier voire très surprenant que l’on puisse constater régulièrement que les médias et certains responsables politiques français s’ingénient à dénigrer certains pays pourtant amis de la France. Cette méthode regrettable est ainsi couramment utilisée à l’encontre de pays comme la Tunisie ou le Gabon par exemple. Alors même que ces « droits de l’hommistes » impénitents voire professionnels oublient les mêmes réclamations pour de nombreux autres pays"

Le gars Raoult est un des spécimens les plus remarquables de ce que l'on appelle la droite décomplexée. C'est en quelque sorte un prototype qui, avec quelques améliorations génétiques, a permis de concevoir notre ami Frédo.
Je me dis, je me dis beaucoup de choses, que l'humour est une réaction insuffisante, voire inadaptée. Je ne pense pas qu'il faille non plus être grandiloquent. Il est possible de rappeler que notre président fut, par ses propos lors de sa campagne électorale, un grand défenseur des droits de l'homme. Le soir de son élection, il lança, haut et clair à la face du monde, que quiconque voyait ses droits fondamentaux bafoué, ce que l'on appelle communément les droits de l'homme, pouvait en appeler à la France, berceau de ces mêmes droits.

mercredi 11 novembre 2009

La quiche de la semaine




Une quiche plus conventionnelle décernée à Yves Jégo . Peut-être avez-vous remarqué que pour exister, certains hommes politiques se prennent de passion pour un sujet. Par exemple, il y a quelques temps Eric Raoult, qui a fait voeu de chasteté intellectuelle à l'âge de 15 ans, s'était insurgé et voulait faire interdire le port du string dépassant du jean. Ces jours-ci il s'insurge à nouveau, il aime bien s'insurger, contre les propos tenus il y a déjà plusieurs mois par Marie NDiaye et il invente à cette occasion le devoir de réserve pour les écrivains.

Quant à Yves Jégo, il se passionne soudainement pour les grèves dans les transports publics. Déplorant la désorganisation du trafic, il invoque la loi sur le service minimum. Sans entrer dans les détails, chacun sait qu'aucune loi n'a été votée à ce sujet. Mais il mérite surtout sa quiche pour sa faculté à attiser les ressentiments. Après avoir dit qu'il défend le droit de grève, il ajoute que la grève dans les transports en commun est «une prise d'otages d'usagers par quelques syndicalistes privilégiés qui défendent leur avantages acquis». Les salariés ont le droit de faire grève à condition que personne ne s'en aperçoive. Mon gars Yves, comme d'autres, ne semble jamais se poser la question de savoir pourquoi les salariés du privé font si peu grève et quand ils la font, c'est souvent pour ne pas disparaître avec leur entreprise.

Identités


Toujours au gré de mes pérégrinations, j'ai trouvé ces deux contributions au débat.

"Chaque individu est porteur d'identités multiples qui ne peuvent être réductibles à l'identité nationale… De plus, les identités collectives sont mouvantes ; en France, pas plus qu'ailleurs, il n'y a de valeurs établies une fois pour toute dans lesquelles chaque nouvel arrivant est sommé de se fondre. Grâce à un processus d'échanges interactifs, les identités évoluent. Le vrai défi est de parvenir à un juste équilibre, afin de respecter les identités existantes, et de leur permettre de s'enrichir par l'ouverture aux autres cultures du monde" Joëlle Farchy

"Défendre l'identité nationale c'est d'abord mener le combat pour permettre à chaque citoyen de transmettre à l'Autre sa pensée de la façon la plus juste et la plus précise, et d'ouvrir en retour son intelligence à la pensée de l'autre avec discernement. Un citoyen privé de réel pouvoir linguistique, en difficulté de conceptualisation et d'argumentation, ne pourra pas prendre une distance propice à la réflexion et à l'analyse. Il sera certainement plus perméable à tous les discours sectaires et intégristes qui prétendront lui apporter des réponses simples, immédiates et définitives. Il pourra plus facilement se laisser séduire par tous les stéréotypes qui offrent du monde une vision dichotomique et manichéenne. Il se soumettra plus docilement aux règles les plus rigides et les plus arbitraires pourvu qu'elles lui donnent l'illusion de transcender les insupportables frustrations quotidiennes d'une vie privée de sens. Etre capable de vigilance et de résistance contre toutes les utilisations perverses du langage, être préparé à imposer ses propres discours et ses propres textes en accord avec sa libre pensée, voilà ce qui fonde notre identité nationale, voilà ce qui fait que nous sommes citoyens d'une république laïque et fraternelle". Alain Bentolila

mardi 10 novembre 2009

La quiche de la semaine (un peu longue)

Peut-être vous souvenez-vous qu'un des engagements de notre président était de faire de la politique autrement, pas comme avant. L'intérêt de cette promesse c'est qu'elle était neutre pour le budget, qu'elle ne nécessitait pas le vote d'une loi. Elle ne reposait que sur la bonne volonté de chacun. Même si elle émanait d'un seul homme, cette promesse engageait l'ensemble de la majorité.

Que signifiait faire de la politique autrement? Cela voulait dire, si j'ai bien compris, que l'action politique ne devait être entravée par aucun tabou, aucun préjugé, que la pensée unique serait combattue, que rien ne serait impossible, que l'action politique serait transparente, transparence que symbolise la phrase aujourd'hui devenue célèbre "On a tout mis sur la table" et quelques variantes. L'ère qui naissait annonçait la mort des idéologies, la disparition de la gauche et de la droite (surtout de la gauche), les lignes allaient bouger. Ministres, parlementaires, tous devaient s'exprimer librement, faire valoir leur opinion, alimenter le débat. Je me souviens des premiers conseils des ministres à la sortie desquels nos ministres, le regard illuminé comme si ils avaient rencontré le Christ, nous faisaient part de leur joie, de leur allégresse à travailler dans une si bonne ambiance avec un tel président ouvert, chaleureux, attentif et à l'écoute allant jusqu'à leur offrir le disque de son épouse. Ils étaient fiers d'être là, fiers d'être ce qu'ils étaient, fiers de ce qu'ils allaient accomplir.

Nos ministres et hommes politiques de droite étaient donc heureux et avaient de quoi l'être. Le concept de droite décomplexée était sur le devant de l'estrade. Pour résumer, j'imaginais, le mot est peut-être un peu fort, que l'intelligence était de retour, que le discours politique ne serait plus caricatural, n'entretiendrait plus les ressentiments, ne désignerait plus de boucs-émissaires, nous proposerait de vivre et de construire ensemble, pour tout dire n'insulterait plus notre intelligence. Une nouvelle utopie.

Qui a dit?


"L'UE, c'est un Janus aux deux visages"

Les murs



"Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment de sacrifices qu’on a faits et de ceux qu’on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé, elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible: le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours, comme l’existence de l’individu est une affirmation perpétuelle de vie.”

C'est en passant d'un blog à l'autre en cette journée de commémoration que j'ai découvert cette citation d'Ernest Renan. Je dois vous avouer que Renan ne fait pas partie de mes lectures de chevet. Il serait un peu juste de vous dire que ces propos me plaisent. Nous rencontrons parfois des phrases qui expriment des sentiments profonds que l'on fait siens. Des phrases dont nous aurions volontiers endossées la parternité. Ces phrases ne sont pas un condensé de ma pensée mais je m'y sens bien. C'est une pensée généreuse, en mouvement, qui croit au présent et à l'avenir. Les racines se partagent avec ceux qui n'en ont pas. Il est toujours temps de venir se greffer.

Quand Besson a lancé son idée de débat sur l'identité nationale je me suis rué sur le chiffon rouge, faisant de l'humour à bon compte, raillant, persuadé d'être trop intelligent pour me faire avoir. Comme souvent, c'est un peu plus tard que j'ai commencé à réfléchir. Ecoutant le plus attentivement possible philosophes, historiens et autres penseurs auxquels je voue respect et admiration, j'ai fini par être persuadé que ce débat devait avoir lieu. Non pas un débat sur une improbable (j'aime bien ce mot) identité française mais des débats sur notre envie de vivre ensemble, pour réfléchir sur notre société. J'ai le sentiment que nous vivons dans une société comme un bernard-l'ermite dans sa coquille, pour nous protéger. Nous rejetons nos responsabilités de citoyen sur d'autres, nous acceptons ce qui ne peut l'être. Peut-être sommes nous fatigués, gagnés par cette impression que c'est ainsi, qu'il faut faire avec. Nous ne ferions plus que nous adapter, optant pour le moindre mal. Bien sûr, je n'y crois pas. J'ai confiance en nous.

Mais pourquoi avoir laissé le soin à cet enfoiré de Besson (excusez-moi)d'organiser ce débat. Si l'on avait voulu pourrir cette affaire dès le début, il était impossible de faire mieux. Si l'on avait voulu nous manquer de respect, si l'on avait voulu insulter notre intelligence, si l'on avait voulu piétiner notre sensibilité, si l'on avait voulu faire preuve de mépris à notre égard, c'est ainsi qu'il fallait agir.

lundi 9 novembre 2009

Qui sont-ils (2)

Je me suis donc demandé de me calmer. Ce que j'ai fait. J'ai pris sur moi et j'ai analysé la situation. Si nos ministres de tous sexes sont bien habillés, élégants, affichant le bon goût comme se répand le parfum de l'évidence, ce n'est pas sans raison. Je découvre que rien n'est sans raison. Je suis parfois fier de moi.

Si ils sont beaux ce n'est pas par plaisir. Pas un instant ils ne pensent à eux. Ne seraient-ils pas mieux chez eux, dans leur salon, dans leur canapé, les pieds sur la table basse, le regard rivé sur l'écran à en regarder d'autres faisant crisser le gravier. Un ministre à un dîner de gala, plus qu'en toute autre circonstance, représente la France, les français. En chaque ministre il y a un peu de chacun de nous. Tout dépend qui vous êtes. Par exemple, quand je vois Nadine Morano, je décèle un petit quelque chose d'une collègue de travail. Peut-être Nadine, qui a tendance à s'habiller en point mousse, n'est-elle pas le bon exemple. Tout cela pour vous dire que chaque ministre est la France et se doit donc de donner, d'offrir une image de ce qu'est censée être la France.

Voici donc l'état de ma réflexion. Vous remarquerez que je me suis perdu en cours de route. Le temps de trouver un plan...

samedi 7 novembre 2009

Ductilis


C'est notre ami David Douillet qui a écrit « On dit que je suis misogyne. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes. »
Il a aussi écrit dans un de ses deux livres « c'est la mère qui a dans ses gènes, dans son instinct, cette faculté originelle d'élever les enfants. Si Dieu a donné le don de procréation aux femmes, ce n'est pas hasard ». Et aussi « Pour moi, une femme qui se bat au judo ou dans une autre discipline, ce n'est pas quelque chose de naturel, de valorisant. »

Après son élection, il a tenu à préciser qu'il allait s'investir à 100% dans sa nouvelle fonction. Est-ce un nouvel exploit?

vendredi 6 novembre 2009

Qui a dit?

« On dit que je suis misogyne. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes. »

Un indice : copain de collecte de Bernadette

jeudi 5 novembre 2009

Pour l'hygiène



Une étude très scientifique et très sérieuse vient de confirmer ce que je soupçonnais. Une équipe de chercheurs sino-britanniques a découvert que les chauves-souris s'adonnaient à la pratique de la fellation. Ce sont des cynoptérus sphynx de la province du Guangzhou. Je ne soupçonnais pas le goût de madame et monsieur chauve-souris pour la turlutte mais ses effets bénéfiques.

Nos scientifiques ont constaté que “Chaque seconde de fellation augmente le temps de copulation de six secondes environ” Les épouses d'éjaculateur précoce feraient bien de se pencher sur le sujet. Mais l'enseignement le plus intéressant est que "La fellation préviendrait les maladies sexuellement transmissibles chez le mâle et la femelle [grâce à] la salive qui agit comme un antimycosique, un antichlamydia et qui détient des propriétés antivirales”. La bouche est certainement l'endroit le plus sûr et le plus susceptible de nous procurer une infinité de plaisirs. Je vous invite à redécouvrir et à faire découvrir votre bouche, les arguments sont tout trouvés. Et pour ceux qui seraient tentés, je vends une panoplie de Batman.

Qui sont-ils? (2)

Je me suis donc demandé de me calmer. Ce que j'ai fait. J'ai pris sur moi et j'ai analysé la situation. Si nos ministres de tous sexes sont bien habillés, élégants, affichant le bon goût comme se répand le parfum de l'évidence, ce n'est pas sans raison. Je découvre que rien n'est sans raison. Je suis parfois fier de moi.

Si ils sont beaux ce n'est pas par plaisir. Pas un instant ils ne pensent à eux. Ne seraient-ils pas mieux chez eux, dans leur salon, dans leur canapé, les pieds sur la table basse, le regard rivé sur l'écran à en regarder d'autres faisant crisser le gravier. Un ministre à un dîner de gala, plus qu'en toute autre circonstance, représente la France, les français. En chaque ministre il y a un peu de chacun de nous. Tout dépend qui vous êtes. Par exemple, quand je vois Nadine Morano, je décèle un petit quelque chose d'une collègue de travail. Peut-être Nadine, qui a tendance à s'habiller en point mousse, n'est-elle pas le bon exemple. Tout cela pour vous dire que chaque ministre est la France et se doit donc de donner, d'offrir une image de ce qu'est censée être la France.

Voici donc l'état de ma réflexion. Vous remarquerez que je me suis perdu en cours de route. Le temps de trouver un plan...

mercredi 4 novembre 2009

La quiche de la semaine

Comme souvent nous avons eu plusieurs candidats. Après avoir hésité, la quiche a été décerné à Louis Nicollin, président du club de football de Montpellier, qui, si j'ai bien compris, est un homme, un vrai. Vous allez me demander à quoi reconnait-on un homme, un vrai? Cela mérite réflexion.


«Pedretti a tout commandé sur le terrain, mais celui-là, quand il viendra à Montpellier, on va s'en occuper. Ce type est une petite tarlouze!»

Dans un premier temps, écoutant ce président, qui n'en est pas à sa première déclaration douteuse, je me suis demandé comment il était possible de tenir de tels propos. Il suffit de les tenir. Il les tient d'autant plus facilement que certains média le considèrent comme un bon client et sont pour le moins bienveillants à son égard. Au-delà des mots, c'est le ton menaçant qui ressortait de ses propos.

Et puis, le temps passant, propice à la réflexion, je me suis dit que j'étais passé à côté du message. Si ce président a utilisé le mot "tarlouze", c'est pour lancer le débat. Quel débat? Le débat sur l'identité sexuelle. Qu'est-ce qu'être homosexuel aujourd'hui? Quelles sont les valeurs qui définissent l'homosexualité?

mardi 3 novembre 2009

Rebelle

Si vous êtes déjà demandé à quoi ressemblait une fronde, voici la réponse.

Qui sont-ils (1)

Il y a quelques mois je vis sur l'écran la cour de l'Elysée de nuit. C'était soirée de gala comme il doit y en avoir tant durant un quinquennat mais moins que pendant un septennat. Ce soir là notre président et son épouse recevaient un chef d'Etat dont j'ai oublié le nom. Je pus voir les invités se dirigeant vers les marches, seuls ou en couple. S'offrirent à mes yeux quelques hauts personnages de notre République. Manifestement, chacun avait tenu à se vêtir de sa plus belle tenue. Si pour les hommes, le smoking était de mise, seule la prestance permettant de sortir du lot, les femmes quant à elles apparaissaient dans des tenues qui semblaient tout juste sorties du magasin. Elles offraient leur sourire "parce que je le vaux bien" laissant aux photographes l'impression du bonheur et de l'épanouissement. Quelques ministres faisaient partie des invités.

Des ministres de la république, des ministres de notre république, des ministres issus d'une majorité qui quelques mois plus tôt vantaient les mérites d'une république plus proche, plus solidaire, plus juste qui ne laisserait personne sur le bord du chemin. Je les regardais dans cette cour me demandant qui ils étaient.

Je dois vous avouer que depuis quelques temps déjà l'ostentatoire provoquait en moi des bouffées de colère. Mais je me disais "Mon p'tit gars, il te faut raison garder. Ne mélange pas tout, regarde plus loin que le bout de ton nez. Ne tombe pas dans la fange du populisme."

à suivre...