mardi 31 mai 2011

TINA


Pour tout dire, je m'en doutais. Revenons en 2007. Cette année là nous avons découvert que nous étions depuis 1968 sous l'emprise de la pensée unique. Pour faire court, cette pensée unique était responsable de l'état de délabrement dans lequel se trouvait notre pays. Il est difficile de définir, à l'instar de celui de politique de civilisation, le concept de pensée unique. De façon paradoxale, la pensée unique est la pensée qui est en désaccord avec la votre. Les pensées uniques se sont ainsi multipliées.

Quoi qu'il en soit, notre président s'était fait fort de lutter contre la pensée unique en nous démontrant qu'il y avait toujours une alternative. Pouvait-on proposer meilleure idée pour nourrir le débat démocratique? Et puis assez rapidement, il a fait sien l'acronyme thatchérien TINA « There is no alternative ». Il n'y avait plus qu'une seule politique possible, celle du bon sens, du pragmatisme, du tout est sur la table, du je vais vous dire la vérité, du j'assume mes responsabilités, du les français ne m'ont pas élu pour, du les français veulent que. Je dois en oublier. Il est vrai que l'opposition politique a beaucoup fait pour que TINA s'installe durablement sur le devant de la scène.

"Il n'y a pas d'alternative"
Gérard Mordillat, Bertrand Rothé


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lundi 30 mai 2011

Choix

L'Allemagne a décidé de fermer ses centrales nucléaires d'ici 2022.

Je ne sais trop pourquoi, Mme Lauvergeon, présidente d'AREVA, a été sollicitée pour donner son avis. "C'est une décision totalement politique. Il n'y a pas eu de référendum, ni d'appel à ce que pensait l'opinion publique, même si les sondages montrent l'émotion des Allemands",

Ce type de décision ne peut être que politique. En France, le développement du nucléaire est une décision totalement politique. Elle pense certainement à la célèbre politique politicienne.
Je n'ai pas le souvenir qu'en France le nucléaire ait fait l'objet d'un quelconque référendum.

Quant à lui, Jean-François Copé, s'est montré "totalement défavorable" à une telle décision pour la France. "85 % de notre énergie est produite par le nucléaire. C'est aujourd'hui un élément majeur de la puissance industrielle de la France".
"totalement défavorable" Outre que le totalement semble avoir le vent en poupe, cela donne une idée de la capacité à dialoguer des tenants du nucléaire.

Salut Boujut

//youtu.be/DRZ--Iovt8A

Musique de Franz Waxman, bande originale de "Une place au soleil", un film de George Stevens.

dimanche 29 mai 2011

Certitude

Hokusaï

Le titre de ce tableau, est-ce un tableau, est "La vague". Alors au début j'ai vu la vague. Je n'ai vu que la vague. Une vague qui impressionne, qui fait peur. L'écume évoque des serres qui finiront par se planter dans quelque proie. Cette écume, témoignage d'un voyage, pèse sur la vague. Cette vague vient de loin, loin de tout. Elle a pris le temps de grossir. Prise dans son élan, elle n'a peut-être pas eu le choix. Comme elle finira bien par s'abattre, autant qu'elle fasse son effet, qu'elle n'ait pas parcouru toute cette distance pour rien. J'ai le souvenir de toutes ces vagues qui ne servent à rien, qui viennent avec mollesse s'échouer sur la plage sans même menacer le sable sec. Sans bruit, comme si elles avaient honte d'avoir mobilisé tant d'énergie pour si peu, elles peinent à exister.

Suivant la courbe, tout au bout de l'horizon, j'ai découvert le volcan. Comme une vague qui aurait renoncé à aller plus loin. Pourquoi poursuivre son effort? Mais peut-être ne fait-elle qu'une pause, n'excluant pas de laisser libre cours à son énergie maintenue en équilibre. Un répit ou une menace.

Je me suis éloigné du bord pour me laisser porter, me rapprocher, sentir les vibrations. J'ai découvert les embarcations. Ce que je devinais être des personnages étaient-ils prêts à lutter? Seraient-ils allés si loin pour renoncer? Sont-ils surpris? Ils ont fait un choix, celui de partir. Ils ne peuvent qu'affronter.

samedi 28 mai 2011

C'est ce que tu crois



Des élus, des élus de la nation, de droite et de gauche, éprouvent des difficultés à respecter la dignité humaine, à respecter les choix de vie de chacun.

Mercredi, la députée Brigitte Barèges, n'ayant apparemment pas entendu notre président demander de faire preuve de « dignité » et de « hauteur de vue » a lancé : "Et pourquoi pas des unions avec des animaux ?", en réponse à une proposition socialiste sur le mariage homosexuel, avant de reconnaître le "mauvais goût" de sa "plaisanterie". Car c'était une plaisanterie, chacun l'aura compris.Elle dit être "favorable à tous types de relations sexuelles entre adultes consentants". Nous voilà rassurés. Dans un communiqué, elle a reconnu que le "mauvais goût" de cette phrase, "prononcée dans un contexte de dérision et une rhétorique délibérément provocatrice". Débattre d'un texte de loi "dans un contexte de dérision"

Pour Jean-François Copé, les propos de Mme Barèges sont "inacceptables" et "ne sont évidemment en rien le reflet d'une quelconque position de l'UMP".Il condamne les propos tenus à l’encontre des homosexuels. Je me suis demandé quelle était la traduction de cette condamnation, quelle était la sanction.

Dans un communiqué de presse l'UMP précise Brigitte Barèges a retiré ses propos et a présenté ses excuses. Jean-François Copé en prend acte. Ce n'est pas plus compliqué que cela.

Ce n'est pas ce que tu crois

Voici le système de défense de DSK.


mardi 17 mai 2011

Pains de campagne

Ne sachant pas si il est préférable de sortir nu ou habillé de sa salle de bain, je ne participerai pas au débat.

Pour tout vous dire, j'en suis resté à l'assistanat. Ce mot me trotte dans la tête depuis plusieurs jours. Laurent Wauquiez en usant de la métaphore assistanat/cancer compare notre société à un corps humain. Ce corps a en lui des cellules cancéreuses, malignes qui le mettent en danger. Le diagnostic est posé. C'est une simple question de bon sens. Peu importe que ce diagnostic soit porté sur la base de symptômes relevant du charlatanisme. Le remède proposé par le médecin n'a bien sûr aucune importance. Comme aux jeux du cirque, on attend du peuple qu'il baisse le pouce. Et, comme il est d'usage de la dire, d'après un récent sondage, 75% des français ont pointé leur pouce vers le bas. Le bon sens populaire ne saurait mentir.

Le bon sens, l'évidence, la vérité. Comme d'autres avant lui, Laurent Wauquiez dénonce, désigne, montre du doigt les ennemis de la nation, les responsables de notre malheur. Dénonciations après dénonciations, le pays se découvre des millions d'immigrés sans papiers qui mènent le pays à la ruine.

Assistanat est à Laurent Wauquiez ce que sidaïque est à Jean-Marie Le Pen. A un titre ou à un autre, nous sommes tous des assistés. Nous bénéficions tous de la solidarité nationale.

mercredi 11 mai 2011

Pains de campagne

le Cancer, la lèpre, le choléra, la gangrène, le sida, la vérole, le chancre, le prurit anal peuvent désormais être considérés comme les synonymes d'assistanat.


Les informations ci-dessous proviennent d'une étude de l'OFCE et du rapport d'une mission parlementaire.

1. La France distribue plus d'aides sociales que les autres pays d'Europe

C'est faux. La France est dans la moyenne européenne pour sa protection sociale.


2. Les montants des minima sociaux sont plus importants en France

C'est une autre idée reçue. Les montants des aides sociales françaises sont plutôt bas, par rapport à ceux d'autres pays européens.


3. On peut gagner davantage en touchant les minima sociaux qu'en travaillant

Encore un cliché qui a la vie dure. Il n'est pas possible en pratique de cumuler les minima sociaux pour atteindre des revenus supérieurs à ceux d'un smicard.

4. Les personnes aidées ont en plus des petits avantages que n'ont pas les smicards

C'est un autre angle d'attaque du ministre, qui exagère la réalité. Les "droits connexes" sont ciblés et s'adressent à des populations suivies.
bénéficiaire.Point important : la plupart de ces aides ne sont souvent pas attribuées en fonction d'un statut (par exemple, être au RSA) mais selon un niveau de revenu.

5. Les étrangers peuvent profiter facilement de ces minima sociaux

C'est un autre stéréotype qui revient régulièrement. Pourtant, en France, les conditions d'accès aux minima sociaux pour les étrangers sont complexes.

Dans sa sortie controversée, M. Wauquiez a proposé de réserver le RSA aux étrangers travaillant depuis cinq ans minimum en France. Il ignorait visiblement que la loi instaurant le revenu de solidarité active prévoit déjà exactement la même chose

Où sont les femmes?

Il suffit d'un rien pour ne plus être rien, voire moins que rien.




Ci-dessous, la version d'un journal américain juif ultra orthodoxe. Les enseignements des écritures sont appliqués à la lettre. Drôle d'impression.

vendredi 6 mai 2011

Oui ou non

Est-il mort? Etait-ce lui? Etait-il armé? Oussama aurait-il rejoint les autres morts célèbres qui sont encore vivants Elvis Presley, Paul Mac Cartney, Michael Jackson, Jésus? En quoi cela a-t-il la moindre importance, si ce n'est que cet épisode confirme que le monde est divisé en deux. D'un côté les méchants et de l'autre les gentils, ces derniers ne se reconnaissant aucune responsabilité.

Pendant des décennies nos démocraties nous ont vendu le concept du rempart dictatorial. Pendant que nos sociétés démocratiques luttaient sur leur territoire contre le terrorisme, il nous était doctement expliqué que les régimes autoritaires, autrement dit les dictatures, situés au sud de la Méditerranée constituaient le plus sûr rempart contre la propagation de "l'islamisme radical".

Il fallait bien entendu distinguer les mauvaises dictatures (Lybie, Syrie, Iran...) qui, provisoirement, pouvaient rejoindre les bonnes dictatures (démotatures) qu'étaient la Tunisie, l'Egypte, le Maroc... La démocratie ayant renversé les remparts, nous pouvons craindre le pire.

mardi 3 mai 2011

Justice

Après Kate et Will, après Jean-Paul, Ousama est arrivé sur le devant de la scène. Comme affamé, à l'affût, journalistes, experts, spécialiste, anciens ministre, anciens militaires, anciens agents de renseignement, anciens qui savaient, anciens de jadis et naguère se sont jetés sur la mort d'un fantasme. A coup d'émissions, d'éditions spéciales, de nous interrompons le cours normal, nous avons été assaillis dès notre réveil par les témoignages, les analyses, les suppositions, les déclarations, les interventions, les prévisions.

Cet homme est mort. A sa recherche depuis 10 ans, on peut comprendre la satisfaction des Etats Unis. Mais sur le fond, rien ne change. Le terrorisme est toujours présent. Il existait avant Ousama et existera après.

Il est étonnant que l'on puisse affirmer que justice est faite. Nos dirigeants, à juste titre, aime à nous répéter que nous vivons dans un monde de droit. En ce qui concerne Ousama, la justice n'a pas été rendue. Peut-être une vengeance a-t-elle été assouvie. Même les dirigeants nazis ont eu un procès. La mort, même involontaire, ne saurait faire office de justice.

Pas de robe mais du corps



Elizabeth II, passionnée et propriétaire d'un élevage de lévrier, a tenu à choisir elle même le vin du mariage princier.