jeudi 28 juin 2012

Comme si de rien

"La vérité, c'est qu'aujourd'hui, les choses ne vont pas bien du tout entre la France et l'Allemagne."

Après une cinquième défaite électorale, notre ami Copé est plus que jamais persuadé de détenir la vérité.
Il y aurait bien d'autres "choses" à dire en somme, mais...

jeudi 21 juin 2012

A peu près

Pendant toute la campagne électorale et dieu sait si elle a été longue, j’ai entendu l’ex-président et l’ex-majorité nous affirmer péremptoirement que la France était le seul pays où le pouvoir d’achat avait augmenté durant les 5 dernières années et notamment de 0.4% en 2011 et tout ceci sur la foi des données publiées par l’INSEE. Et qu’apprends-je ce matin en descendant l’escalier, trait d’union boisé entre la salle de bain et la cuisine, par le truchement d’un journaliste de France culture ? Que non seulement le pouvoir d’achat n’avait pas augmenté en 2011 mais qu’en fait il avait baissé de 0.1%.

Fin de la première partie qui pourrait faire croire que l’institut était pro-sarkoziste.

Ce n’est bien sûr pas une erreur de l’INSEE car chacun sait que, particulièrement dans le domaine des statistiques économiques, plusieurs mois sont nécessaires pour consolider les données. Mais chacun le sait-il ? Je ne sais pas si ce type de données chiffrées a une quelconque influence sur notre vote mais si c’est le cas, même pour une faible part, c’est un sujet intéressant dont il faudrait débattre.

mardi 19 juin 2012

Pschitt

Ils ont vanté son courage, son sens des responsabilités, son engagement et peut-être même sa fidélité (pourquoi pas). Même si ils ont eu des coups de mou, ils l’ont soutenu jusqu’au bout. Ils ont justifié tout ce qu’il a dit et fait. Les réunissant régulièrement à l’Elysée, il leur a parfois remonté le moral. Ils ressortaient de là gonflés à bloc, en admiration devant leur champion, cet être qui n’est qu’énergie et volonté. Les doutes disparaissaient. Ils étaient à nouveau des killers. Il ne faisait aucun doute qu’il allait être réélu, il ne faisait donc aucun doute qu’ils seraient réélus.

Et puis il n’a pas été réélu, de justesse ont dit certains. D’autres ont suggéré qu’il avait presque été réélu. Alors, qu’a fait le combattant, le guerrier, celui qui ne s’avoue jamais vaincu, celui qui lutte contre l’adversité, celui qui n’a pas de tabou, celui qui met tout sur la table, celui qui ne renonce jamais ? Rien. Il n’a rien fait. Il avait perdu son combat seul contre tous, alors à quoi bon continuer. Les autres, ceux qui l’avaient soutenu ? Qu’ils se débrouillent. Lui n’assumait plus rien.

mercredi 13 juin 2012

3D

L’autre jour, je ne préciserai ni quand, ni où, ni avec qui (même sous la torture) nous dînions. Comme souvent, les conversations naissent de rien, légères comme des bulles même si parfois elles peuvent être animées. Donc en cette soirée, un des sujets abordés avait trait à l’anatomie humaine. Je ne me souviens pas du point de départ, mais entre une dernière bouchée de l'entrée (tu en reprends? c'est excellent, faudrait que tu me donnes la recette, mais non merci) et la première du plat principal (en tout cas ça sent bon) nous avons le plus naturellement du monde parlé du pénis, à moins que ce ne soit de la bite, du clitoris, du vagin, de la taille des appareils génitaux et de leur capacité à s'emboîter les uns dans les autres en fonction de leur continent d'origine et nous en sommes sûrement arrivés à cette conclusion que la nature était quand même bien faite. Nous y sommes chacun allés de nos réflexion, peut-être même de notre expérience l'un de nous allant jusqu'à péremptoirement affirmer que sa virilité ne l'avait jamais préoccupé. Ce qui m'a par ailleurs étonné, c'est que cette conversation est demeurée dans le domaine clinique. Pour tout dire nous n'avons pas parlé de cul. C'est comme si au dessus de la table flottait une odeur d'éther et de latex. Je me suis même demandé si l'une ou l'un de nous n'allait pas finir allongé sur la table pour une leçon d'anatomie.

Et puis chacun est rentré.

mardi 12 juin 2012

Recto verso

"Homosexualité, actes pédophiles et même tentatives de copulation avec des femelles décédées"

Cette information a retenu toute mon attention mais sur le moment je n’ai pas su quoi en faire. Elle pouvait se suffire à elle-même. Ces comportements sont ceux de manchots observés en 1927 par un explorateur anglais. Dans un premier temps, je me suis dit que le manchot et moi ne partageons pas les mêmes valeurs. Poursuivant cette réflexion, j’en suis arrivé à la conclusion que ce n’était pas une raison pour rejeter le manchot. Si ses comportements sont condamnables, et je les condamne avec la plus extrême fermeté, il n’en demeure pas moins que le manchot et moi avons des valeurs communes. C’est par son travail de chaque jour, n’hésitant pas à se lever tôt, qu’il assure le bien-être des siens. Il défend son territoire avec opiniâtreté. De plus, la famille est un des piliers de la civilisation manchote. Donc exception faite de quelques débordements, le manchot et moi nous retrouvons sur l’essentiel.






vendredi 8 juin 2012

Carbone 2

"Contre l'assistanat et le matraquage fiscal des classes moyennes, revalorisons le travail et le pouvoir d'achat", "Contre le communautarisme (...) refus du droit de vote des étrangers", "Contre le laxisme aux frontières de l'Europe, réduisons l'immigration pour réussir l'intégration"."Ensemble, choisissons la France".


Après ces phrases qui sentent bon l’exclusion, apparaît le mot « ensemble ». Qui peut donc bien faire partie de cet « ensemble » ? Allez savoir pourquoi, cela me rappelle ce que l’on a appelé les math modernes qui m’ont fait regretter les anciennes. Il y avait des ensembles, qu’il me semble on appelait des patates. Je ne comprenais pas qui était dans quoi. Ce devait être la théorie des ensembles. Il y avait plusieurs ensembles, les uns dans les autres. L’échangisme, catégorie patate. Je suppose donc que JEF Copé a étudié la théorie des ensembles et qu’il en a retenu qu’il ne faut pas confondre ensemble et tous ensemble. "Ensemble, choisissons la France" n’est ainsi en rien un slogan de rassemblement, d’unité. JEF s’intéresse aux chiffres qui se trouvent après la virgule. Vision étriquée.

C’est un ensemble qui exclut, qui ne conçoit pas de compromis.

jeudi 7 juin 2012

Carbone

"Contre l'assistanat et le matraquage fiscal des classes moyennes, revalorisons le travail et le pouvoir d'achat", "Contre le communautarisme (...) refus du droit de vote des étrangers", "Contre le laxisme aux frontières de l'Europe, réduisons l'immigration pour réussir l'intégration"."Ensemble, choisissons la France".

Imaginons une personne qui aurait quitté la France il y a 10 ans, qui n'aurait pas suivi la vie politique depuis et qui reviendrait aujourd'hui. Si on lui pose la question suivante "De quel parti émane les ci-dessus slogans écrits en gras?" Nous connaissons tous la réponse qui surgirait, sans délai, sans la moindre hésitation. Si on lui répondait "Non, ce n'est pas le front national c'est...", peut-être nous répondrait-il "C'est pas possible, comment en est-on arrivé là?"

On remarquera que ces slogans sont charpentés par le mot "contre", par la peur, le repli sur soi, la désignation des coupables, la hiérarchisation des individus.
La suite demain.