mardi 2 août 2016

L'air de rien

Des fois je me demande où j’ai la tête. L’autre jour, par hasard et lors de l’une de ces fins d’après-midi oisives dont je ne sais souvent pas quoi faire, munis d’une télécommande,  je regardais un film. J’avais loupé le début sans afficher une ferme volonté de regarder la fin. Pour tout dire, sans parvenir à m’attacher, je passai d’une chaîne à l’autre pour finir par tomber sur ce film dont le titre est « Un français ». D’après ce que j’ai pu comprendre à l’issue des cinq minutes d’attention que j’ai accordé à ce film, il y est question d’extrême droite. Dans l’extrait visionné, une assemblée de femmes et d’hommes chante la Marseillaise pour saluer le courage de militants ayant tué un immigré. C’est un peu plus tard, après avoir laissé le temps nécessaire à ma capacité d’analyse de donner sa pleine mesure, que j’ai pris conscience que la Marseillaise pouvait être chantée par n’importe qui et pour n’importe quoi. En l’occurrence pour exalter des comportements qui bafouent les valeurs de notre République. La Marseillaise peut être utilisée pour glorifier la haine, la xénophobie, la violence. J’en suis resté sans voix. 

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