mercredi 21 septembre 2016

Analemme

Le soir, (parlons-en du soir, il n'y en toujours que pour le matin). Le soir donc, quand je me couche, dans la main droite, je mets un livre et j'essaye de caser la gauche. Il m'arrive de faire deux choses en même temps. Le livre ouvert, reste à me remettre dedans, à tenter de lancer le préalable que l'on appelle "Précédemment". Une fois replongé dans l'histoire, je me laisse porter et bercer jusqu'au seuil du sommeil que parfois je franchis sans m'en rendre compte. Pendant ma lecture, en plus des personnages, il m'arrive de rencontrer des mots dont j'ignore le sens. Et là, de deux choses l'une, j'aime bien cette expression, soit je m'enquiers du sens du dit mot, soit je passe outre en me disant lâchement que je verrai plus tard. Autant vous dire, qu'à chaque fois le dictionnaire reste fermé. Jamais l'idée ne m'est venue de déposer un dictionnaire à côté du lit. Quand je pense au nombre de mots dont le sens m'est toujours inconnu simplement par fainéantise, j'ai honte. Toute ma vie je demeurerai une anacoluthe.

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