lundi 16 janvier 2017

Dans le bus (1)

Ce matin, le cœur léger, le pas alerte, d'une ample foulée je me suis dirigé vers l'abri bus. A ce moment précis j'ignorais que le drame était déjà joué. Je ne me souviens plus comment c'était avant, mais aujourd'hui, le temps compris entre le réveil et la porte d'entrée que l'on ouvre pour sortir est parsemé de potentiels oublis. Nous sommes parfois sauvés par cette sensation qui fige notre corps au moment où notre main se pose sur la clenche. Cette sensation qui indique à notre cerveau que nous avons oublié quelque chose. L'ennui est que cette sensation ne précise pas quoi. Dans ce cas là, je jette un coup d’œil à l'horloge et je tente d'évaluer le temps que je peux consacrer à l'identification de l'oubli avant l'arrivée du bus. Mais ce matin aucune sensation. Rien. Me voici donc dans l'abri avec d'autres congénères. Il n'est pas impossible qu'un léger sourire orne mes lèvres. Le gars serein dans toute sa splendeur. Je monte dans le bus. Je valide, comme ils disent. Aucune des places disponibles ne me convient. Je reste debout, le dos contre la vitre. Dans ces cas là, je ne sais jamais quoi faire de mes mains. Elles finissent toujours dans mes poches de pantalon, comme ce matin. Mais ce matin, par l'intermédiaire de ma main droite, je constate qu'il manque quelque chose dans ma poche. La suite demain.  

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