mercredi 1 février 2017

Haine, mépris et logorrhée (2)

7h40. Bon allez, j'écoute. Ellipse (subterfuge stylistique). Il est 9h00. Mais pourquoi ai-je écouté? Je suis effondré, énervé, consterné, dépité, proche de la nausée, tristounet, ronchon. Tout s'est passé comme je le redoutais. Les journalistes se sont concentrés sur l'écume. Florian Philippot a joué sur du velours. Il a pu en toute tranquillité déverser sa haine. Tous ses propos suintaient la morgue et le mépris. Sans opposition, il a, tout à loisir, craché sur la moindre expression de démocratie. Sans cesse et sans vergogne, il a accusé, désigné de multiples coupables, travesti la réalité. Il s'est érigé en victime d'un système aux contours suffisamment flou pour qu'il puisse y intégrer quiconque s'opposerait à lui. Rompu aux artifices de la communication, il a englué les journalistes dans une logorrhée qui lui a permis d'esquiver les rares questions qui auraient pu le mettre en difficulté. Et, tel un contempteur de la diversité répandant les relents d'un défunt régime, sans honte il s'est, lui et les siens, drapé dans le costume maintenant souillé du patriotisme.
Mais en définitive, ce qui me trou le plus le cul c'est qu'une telle personne puisse s'exprimer ainsi sur les ondes du service public.
Bah voilà ce que j'avais envie de dire.

Aucun commentaire: