samedi 18 février 2017

Un soir au concert

Hier soir, 23h45, en marche arrière, un fantasme récurent, je me suis garé dans l'allée qui mène à la porte d'entrée qui permet à tout un chacun de pénétrer dans la cuisine pour autant qu'il y ait été invité. Je sors de la voiture (plus de bus à cette heure). Mon regard porte non de la cuisine mais vers l'horizon. Dans le ciel, des étoiles à ne plus pouvoir les compter et des bourdons dans les oreilles. Des bourdons qui me semble-t-il doivent être en période de rut si j'en juge par le niveau sonore du bourdonnement. Pour comprendre ma proximité auditive avec ces bourdonnant, il nous faut faire un rewind temporel. Il est 20h15. Nous sommes accoudés au bar du Vixen en attendant Blanche, mais il semble que le tramway ait du retard. Ce qui me laisse le temps de déplorer avec Russ que je n'ai jamais vu une vixen au Vixen. Après les bonjours, les bises, les "Ah bah dis" les "Ah t'es là" les "Ça fait un bail" les "Qu'est-ce que tu fais" les "Non j'peux pas, j'ai les enfants", les "Tu m'appelles",  nous nous sommes dirigés vers les trois pièces. A nouveau petite séquence de "Ça m'aurait étonné aussi" et tout ce qui s'y rattache. Jusque là tout allait bien.
A peine le temps de tremper les lèvres dans la mousse, Deaf in stéréo démarre. J'ai déjà eu l'occasion de le dire ici et là, j'aime Deaf in stéréo. Hier soir aussi. Je ne vais pas en rajouter. Je vais la faire courte, comme aime à le dire Rocco pour rassurer ses partenaires. Avec Thomas, il faut l'entendre pour le croire, et ses acolytes, je retrouve toujours avec plaisir ce brut de décoffrage, cette envie d'achever tout ce qui bouge à coups de riffs. Tout en écoutant, je sentais bien que la ruche n'était pas loin.
Ensuite The galileo 7. J'avoue que je n'avais jamais entendu parler de ce groupe. Donc, comme tout connecté, je suis allé sur youtube pour me faire une idée. Le côté popish revival m'a donné envie de les écouter en vrai. Avec leur batteur au look à la Bun E. Carlos et leur bassiste poupin, je m'apprêtais à apprécier voix et mélodies, pensant que le volume du son s'adapterait. Mais dès les premières notes, les bourdons ont investi mes oreilles. La musique fut écrasée par l'intensité du son. Alors qu'ils entamaient  "Don't Fly Too High", j'ai fini par me retrouver sur le trottoir à parler théâtre avec la grande spécialiste régionale du domaine. Bon bah, je regrette mais je me dis que j'aurai bien l'occasion de les écouter à nouveau en concert.

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