dimanche 2 avril 2017

Un soir au concert (1)

La vie. Ce qui est bien dans la vie, c'est que nous ne savons jamais. Même la seconde d'après nous ne pouvons rien en dire avant. Et pourtant, nous n'avons de cesse de nous projeter dans cette seconde dont nous ignorons tout (rassurez-vous, j'ai bientôt fini). Ainsi d'aucuns s'imaginaient honnête homme pour la seconde d'après se découvrir une morale incertaine. Moi-même qui vous écris, je pensais avoir vocation à être beau et intelligent et puis... Toujours est-il que de longue date j'avais prévu d'aller à l'Appart bar en ce 1er avril pour découvrir et écouter la suite de l'histoire. J'étais persuadé que j'allais le faire. Mais plutôt que d'y aller directement,( il faut toujours y aller directement mais ce qui n'est pas dans ma nature) et afin d'apporter réconfort et soutien à un ami qui, dans les vacillements d'un matin encore brumeux, avait oublié qu'un escalier comporte plusieurs marches, je fis un crochet par sa demeure. Et là, erreur fatale, j'ai partagé le réconfort en m'installant dans le canapé un verre de blanc à la main qui à de nombreuses reprises alla rejoindre mes lèvres. S'extraire d'un canapé n'est pas une mince affaire. J'en ai encore hier soir fait l'expérience. Mais enfin, mu par une volonté pondérale (je sais, ça ne veut rien dire), je me remis en route pour rejoindre l'Appar bar. Alors que je m'attendais à tourner, dès la première boucle, contre toute attente je trouve une place à proximité. D'une démarche imprégnée (je sais) j'arpente le trottoir sur lequel je croise deux musiciens de mes connaissances, pressés de se vider les ballastes d'avoir trop éclusé de ce liquide ambré qui à présent faisait pression sur leur intérieur. Après quelques serrages de mains plus ou moins réciproques, quelques bises qui procurent le plaisir de l'éphémère, je me campe face à la scène et j'attends. A suivre...

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