mardi 23 mai 2017

Dans le métro

Avec le soleil et sa chaleur reviennent les plaisirs et les stigmates de l'été qui s'approche. Mais en fin de journée, ce sont les stigmates qui ont tendance à prendre le dessus. Ainsi hier, en fin de journée de travail, 16h pour moi, dans la légèreté de l'air de ce mois de mai, j'entre dans la rame et dans la seconde qui suit je prends conscience que le métro transporte en commun les corps et les odeurs qui les accompagnent. Parfois, les parfums masquent les effluves corporelles, mais hier que nenni. C'était la foire aux phéromones, les dessous de bras étaient de sortie. Me parvenaient jusqu'aux narines les émanations olfactives qui manifestement avaient mariné dans le secret ombragé et suintant des aisselles à l'occasion poilues. Tel un nez de Grâces, je sais reconnaître la vieille sueur. Probablement émanant de plusieurs sources je n'ai pu déterminer avec précision leur provenance. Je me demande si ce soir je ne vais pas rentrer à pied.

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